Le crowdfunding ou investissement participatif immobilier fait partie des placements pierre-papier qui gagnent du terrain ; il se distingue par ses particularités uniques en leur genre : une durée de détention des parts sur le court terme et un fort rendement. En effet, ce dernier est supérieur à celui des autres placements pierre-papier (SCPI, SIIC, OPCI), voire de certaines actions.
Le taux d’intérêt : entre promesses et réalités
Au cœur de ce type d'investissement, le taux d'intérêt proposé par les promoteurs représente le facteur déterminant pour les potentiels investisseurs et en reflète le rendement.
Au cours de l’exploration des différentes offres sur les plateformes, l’investisseur est rapidement frappé par la variété des taux d'intérêt proposés. Souvent plus élevés que les rendements issus des autres véhicules d'investissement plus traditionnels, ces taux peuvent atteindre des chiffres impressionnants, parfois au-delà de 10% par an. La majorité des programmes proposent 9%, tandis que certains vont jusqu’à 12% pour davantage stimuler la collecte.
Plusieurs facteurs interviennent dans la détermination du taux d'intérêt dans le crowdfunding immobilier. Tout d'abord, la nature du projet immobilier lui-même : la localisation, la taille du projet, de même que le promoteur impliqué et la nature du bien.
Ensuite, la structure de financement du projet joue un rôle capital. Les promoteurs peuvent opter pour différents types de financement : les plus courants sont les crédits immobiliers auprès des organismes bancaires, suivis des fonds propres du promoteur (pouvant être issus des fruits de ses propres placements). Ainsi, chaque structure de financement influence non seulement le risque, mais aussi le taux de rendement potentiellement proposé.
Rappel sur le concept des taux d’intérêt en crowdfunding
Contrairement aux méthodes traditionnelles de financement immobilier, suivant lesquelles les taux sont souvent déterminés par les institutions financières, le crowdfunding permet aux promoteurs de les fixer en tablant sur la compétitivité et ce, pour attirer les investisseurs. Ces taux reflètent non seulement le risque lié au projet, mais aussi la confiance que les promoteurs inspirent aux investisseurs potentiels. Ils incarnent ainsi la promesse de rendements attractifs en échange du soutien financier direct de ces derniers, créant ainsi une synergie à travers une plateforme spécialisée.
Rappelons que le crowdfunding immobilier représente une méthode innovante de financement participatif où plusieurs investisseurs, via une plateforme en ligne, contribuent financièrement à des projets immobiliers en gestation ou, dans certains cas, en cours de développement, nécessitant un boost financier pour leur achèvement. Les promoteurs proposent leurs projets sur la plateforme, détaillant les aspects tels que la localisation, les rendements attendus et les délais de retour sur investissement. Les souscripteurs aux parts du crowdfunding sont les participants ayant répondu à l’appel à levée de fonds à l’ouverture de la collecte initiée par le promoteur. Ceux-ci ont alors la liberté de choisir parmi une large gamme de projets en fonction de leurs préférences de risque et de rendement. Une fois que le projet est financé, les investisseurs porteurs de parts récupèrent leur mise de départ augmentée des intérêts (la contrepartie de leur participation financière).
Les projets consistent à faire sortir de terre des immeubles neufs qui sont ensuite revendus. Certains programmes se tournent vers des immeubles anciens à fort potentiel de revente, et qui font avant tout l’objet d’une rénovation complète. Par conséquent, c’est principalement sur la base de la plus-value issue de ladite revente qu’est déterminée la rémunération des souscripteurs de parts. D’où l'importance de sélectionner un programme solide. Cela en réalisant une analyse approfondie du marché local et en étudiant la structure financière du projet, de même que sa clarté et sa transparence. Cette analyse inclut la répartition des coûts, le plan de financement, les marges de rentabilité projetées et la gestion des flux de trésorerie.